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Springeurop Paper 12

« Une Europe plus convaincante face au changement climatique »

L’urgence des réformes à entreprendre pour répondre aux changements climatiques (dont les conséquences, probablement irréversibles, se font déjà sentir de par le monde) n’est plus à démontrer.

L’UE se dote de budgets importants pour assurer le leadership mondial de la transition climatique, tandis que la COP26 est un échec car elle a versé dans la procrastination.

Proposons des mesures ambitieuses pour assurer la bonne utilisation de ces moyens indispensables à la lutte contre le réchauffement climatique qui menace l’univers entier.

Spring, un groupe de réflexion privé sur les défis européens créé en 2013, adresse quelques recommandations d’actions concernant le « Green Deal » et ses projets de réforme :

1. Les autorités européennes se doteront d’une communication claire sur lesobjectifs, les moyens, les activités / cible et les acteurs / cible. Ellesprivilégieront la rapidité d’action, justifieront leurs choix et informeront àmesure des résultats engrangés et de la stratégie mise en place sous lecontrôle d’audits indépendants systématiques. Si l’UE ne peut prendre en

charge seule l’avenir du monde, elle peut certainement servir d’exemple.

2. Les mesures devront être prises au niveau européen et en partenariat mondial.

3. Ainsi, la protection des ressources globales de la biodiversité (océans, sanctuaires animaux et végétaux, forêts équatoriales) sera encouragée au niveau planétaire, en favorisant systématiquement les circuits courts.

4. L’éducation des plus jeunes et l’information des adultes cibleront les avantages d’une consommation de qualité et non plus de quantité,incluant le coût environnemental de chaque objet.

5. Une taxe CO2 à l’entrée de l’UE protégera les sociétés européennes face à une concurrence déloyale, épargnée des surcoûts liés à la transition climatique.

6. Le futur mix énergétique privilégiera les énergies renouvelables assorties du nucléaire. Les énergies carbonées disparaîtront progressivement : le charbon à l’horizon de 5 ans, le pétrole et le gaz sur le plus long terme.

7. Le transport routier basculera du moteur thermique vers le moteur électrique en incluant tous les aspects de ce changement multidisciplinaire (recyclage des batteries, bornes de charge). L’avion cédera la place à des moyens moins énergivores sur les trajets courts via une fiscalité adaptée.

8. La PAC privilégiera une agriculture respectueuse des défis climatiques. Elle cherchera à assurer un équilibre entre production et consommation par la récolte et la diffusion d’informations globales, détaillées et rapides ; elle soutiendra la recherche et le développement de techniques écologiques pour augmenter les rendements ; elle fera la chasse aux gaspillages de toutes sortes. Les problèmes abondent : la guerre russoukrainienne fait craindre une rupture de l’alimentation mondiale, suite à quoi la Commission Européenne vient d’identifier des terres équivalentes à la surface des Pays-Bas, qui pourraient être utilisées à des fins agricoles. Il est aussi probable que les régions subtropicales augmenteront la déforestation pour pallier la famine qui s’annonce. Le pari de la PAC n’est pas gagné.

9. Différentes périodes de glaciation et de réchauffement climatique se sont succédées sur la terre. Aujourd’hui, l’effet des activités humaines s’ajoute à celui des cycles solaires. Ces activités seront réévaluées à l’aune de leur impact climatique, sans faire l’impasse sur la politique de natalité. L’aide aux pays pauvres (Afrique en premier lieu), sera augmentée de façon significative, l’amélioration du bien être allant de pair avec une baisse espérée de la natalité.

10. En conclusion, L’EU restera volontariste dans la poursuite de ses objectifs mais aussi optimiste. Elle cherchera à réduire son empreinte écologique en misant sur le comportement raisonnable de ses citoyens et sur la recherche et le développement technologique. De nombreuses techniques existent déjà au stade expérimental qui pourraient, dès 2050, nous prémunir du réchauffement climatique et nous fournir l’électricité dont nous avons besoin : citons la fusion nucléaire, ou encore le projet Myrrha en Belgique, source d’énergie de fission propre, sécure et à même de recycler les déchets nucléaires.